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Je les lis (et ils le valent bien!)

Histoires inventées sur le trajet de l’école

Cela fait un moment qu’avec mon fils, 5 ans, on invente des histoires sur le trajet de l’école (15~20mn). C’est un exercice qui occupe bien l’esprit et permet de passer le temps tout en incitant, sans en avoir l’air, le gamin à rester à coté de moi.

Le principe est simple, je lui propose une situation de départ, avec un Héros et une Tâche et après… ça roule tout seul !

Voici l’une des premières histoires sortie il y a plus d’un an. C’était la première vraiment réussie, qui a été menée jusqu’au mot « Fin ». J’avais du coup pris la peine de la rédiger « pour les annales » (Mode « Papa Fier de Fiston » 😀 ) :

Petit lapin habite dans la forêt avec sa maman.
Aujourd’hui Petit lapin est bien triste, sa maman est très malade.
« Il faut que tu ailles voir le docteur. »
« Mais mon petit lapin, je suis trop malade, je ne peux pas bouger. »
Alors petit lapin décide d’aller à l’hôpital pour chercher le docteur.
Mais l’hôpital c’est très loin.
Petit lapin décide de prendre le train. Il traverse la forêt jusque la gare. À la gare il trouve une place pour s’assoir en attendant le train.
Le train arrive et Petit lapin grimpe dedans jusqu’à l’hôpital. Là bas il voit le docteur et lui explique :
« Ma maman est malade et elle ne peut pas venir vous voir. Vous pouvez venir ? »
« D’accord Petit lapin, tu habites où ? »
« C’est dans la forêt, loin, il faut prendre le train. »
« Allons y. »
Mais arrivé à la gare, le train est en panne, il ne peut plus démarrer.
Petit lapin sort une ficelle de sa poche et répare le train avec. Il grimpe dedans avec le docteur et ils vont jusqu’à la gare de la forêt.
Puis ils traversent la forêt jusqu’à la maison de Petit lapin et de sa maman.
« Bonjour madame, alors vous êtes malade. »
« Oui, j’ai très mal à la tête et je ne peux pas bouger. »
Le docteur examine Maman et dit :
« Je vais vous préparer un médicament. »
Mais le docteur n’a plus de champignon magique.
Petit lapin se souvient en avoir vu un sur le chemin entre la gare et la maison, il court le chercher.
Le docteur fait cuire le champignon magique mais il n’a plus de châtaignes.
Petit lapin court dans la forêt pour trouver des châtaignes, il en trouve trois qu’il ramène à la maison.
Le docteur fait cuire les châtaignes avec le champignons magique et prépare le médicament.
« Attention madame, c’est très chaud. »
Petit lapin va remplir une bouteille d’eau froide au tuyau dehors, il le ramène à maman pour refroidir le médicament.
Maman boit le médicament.
« Merci docteur, ça va déjà mieux. »
« Très bien, tenez moi au courant, je rentre à l’hôpital. »
Petit lapin décide d’accompagner le docteur pour être sûr qu’il aura son train.
Quand ils arrivent à la gare, ils voient le train partir. Mais ce n’est pas grave car il suffit d’attendre pour prendre le train d’après.
Un autre train arrive, le docteur monte dedans et Petit lapin lui dit « Au revoir et merci » avant de rentrer à la maison où sa maman va mieux.
Comme je disais, le principe est simple, et parlera à tous les rôlistes : Je pose une situation de départ « Petit lapin habite dans la forêt avec sa maman. Aujourd’hui Petit lapin est bien triste, sa maman est très malade. » et l’enfant réagit « Il faut aller voir le docteur » et on enchaîne ainsi avec des rebondissements aux propositions de l’enfant (Notamment toutes les phrases avec un « Mais »).
Pour l’anecdote, je me souviens avoir essayé (volontairement ou inconsciemment, je ne sais pas, possible que ça soit sortit comme un simple réflexe de MJ) de relancer mon Fiston en lui demandant « Et maintenant, qu’est-ce que tu fais ? » et qu’il m’avait répondu, l’air assez sérieux « Mais c’est pas moi Petit Lapin ». Mais on avait enchaîné sans mal après que j’ai reformulé ma question en « Et maintenant, qu’est-ce que va faire Petit Lapin ? ».
Depuis on a fait d’autres aventures de Petit Lapin et d’autres. Enfin, plus récemment, des aventures de Chevalier N. En utilisant son prénom. Et là il a vraiment commencé à utiliser le « je » dans ses réponses.
La base est posée pour faire ce genre d’exercice dans un niveau un poil plus cadré, notamment sur les réussites dans le cadre d’un Jeu de Rôle. En effet Chevalier N. n’échoue jamais une action, c’est impensable. Sauf si le Fiston le décide, ce qui arrive. Mais si moi j’essaye d’insinuer la chose, c’est arbitraire et mal accepté.

Du coup, je fais des recherches sur des systèmes de Jeu de Rôle pour « plus jeune », cherchant quelque chose qui me convienne. Et qui pourrait convenir à mon fils. Et j’en parlerais dans un prochain billet !

3 comments to Histoires inventées sur le trajet de l’école

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