Le Print And Play consiste à créer soi-même le matériel d’un jeu de société, et en général à y jouer après ! Si les premiers à faire ça sont évidemment les auteurs/concepteurs de jeux avec leurs prototypes afin de les tester et de les présenter aux éditeurs, il existe aussi des communautés de PnP qui partagent leurs conceptions. L’amateur de PnP n’ayant plus qu’à charger les fichiers, imprimer et se lancer dans le découpage, collage, …De mon coté, autant le redire de suite, je ne suis pas bricoleur. Je sais me débrouiller pour monter un meuble ikea, pour faire du découpage et du collage, même de la peinture sur figurine. Mais globalement les « loisirs créatifs » ça n’est pas mon dada. Du coup, malgré l’enthousiasme communicatif d’Ultralord, je doutais vraiment me mettre au PnP… Et pourtant…
En fait c’est grâce à de la faute de Court_Jus si je me suis lancé. Il a présenté, au détour d’une des Rubriques DIY de Proxi-Jeux les concours de création PnP sur BoardgameGeek et notamment le concours des Jeux Solo ([Fais le toi même] Des Tuiles et du Print and Play, en 2ème partie de leur second numéro, vers 20’30 » ). Il parle de Maquis (que j’avais oublié et qu’il faudra que je regarde de plus près) et aussi de Colony9 de Santiago Eximeno (Vers 21’50 ») dont la description m’a de suite accroché.
Et en allant voir la fiche de Colony9 sur BoardgameGeek, j’ai été rassuré par la simplicité du travail à effectuer pour avoir son matériel mais aussi accroché par les icônes de Game-icons.net que j’ai déjà utilisé moi-même dans un autre contexte (Illustration de rapport de partie de Jeu de Rôle). Et pour achever le tout séduis par la règle du jeu. Mais bon, j’ai déjà développé ça dans le billet de présentation de Colony9.
Dernièrement, toujours grâce à de la faute de Court_Jus que j’ai vraiment (non, on en est pas encore là) plongé un peu. Alors qu’ils (Ultralord & Court_Jus notamment) parlaient de DIY sur le chat #J2S de proxi-jeux et que pour ma part je ne survolais la discussion que d’un œil, le voilà qu’il évoque dans ses derniers projets ‘todo’, ESNA : Epic Solitaire Notebook Adventure. Un rpg ne demandant que quelques cartes et de quoi prendre des notes pour y jouer.
Jeu solo + Pas beaucoup de matos + Aventure/RPG/fantasy + dessiner le monde à la volée, tous les ingrédients étaient réunis pour m’attirer. Les 30 pages de règles auraient pu me refroidir mais je suis un rôliste, et par conséquent habitué à consommer du bouquin type bottin avant de jouer. De plus si la lecture, et surtout l’assimilation, du tout en une fois pouvait sembler lourde, il m’apparut rapidement que je n’avais nullement besoin de lire certains chapitres avant que le cas ne se présente au cours de la partie.
Du coup, je me suis attaqué à l’impression du jeu de 20 cartes puis au découpage. Et mon matériel était fini, et il était bien temps ! Oui, je ne suis pas bricoleur, je le redis une fois encore. Mon intérêt dans le PnP est de découvrir des jeux sympa. Le coté « je fabrique mon matos » est une étape obligée que je me sens prêt à faire/accepter si la frustration/énervement qu’elle m’apporte ne dépasse pas le niveau d’attente que j’ai dans le jeu.
Et au final, c’est bien sympa. Du coup, ça m’a vraiment lancé, voici donc une petite liste de ce que j’ai pu jouer :
ESNA (j’y joue dans sa version Nameless Wanderer ou NW) :
Vous avez un deck de 20 cartes que vous piocherez une à une. Sur chaque carte il y a tout plein d’informations (toujours les même types d’informations, mais avec des valeurs différentes).
Par exemple, vous visitez un nouveau royaume, tirez une première carte pour connaitre le nombre de routes qui partent de ce royaume, une suivante pour savoir un premier type de terrain présent dans le royaume et une dernière pour le second type de terrain.
Enfin, et ceci est valable aussi si vous visitez un royaume déjà connu, vous tirez une carte qui indiquera si un évènement particulier a lieu dans ce royaume.
Par exemple, vous visitez Alania (Forêt, Désert) et sur la carte que vous tirez, Forêt+Désert indique B => Vous rencontrez l’ennemi B.
Si l’ennemi B n’a pas encore été défini, c’est parti pour une nouvelle série de tirage pour savoir : Type d’ennemi, Terrain de prédilection, Terrain où il n’est pas à l’aise et enfin le Loot qu’il rapportera si vaincu. Ne reste qu’à lui donner un nom… Et résoudre la bataille !
Pour la bataille, on va utiliser l’échelle qu’il y a à gauche de chaque carte. La première colonne de cette échelle est une flèche vers l’extérieur de la carte. La seconde, une flèche vers l’intérieur. On tire une carte et on la pose sur la carte du dessus de la défausse en léger décalage de façon à ce que les flèches de la première colonne de la carte tirée et de la carte de la défausse coïncident. Après, on lit la valeur de combat en fonction de notre niveau. On fait ensuite de même pour l’ennemi en tirant une nouvelle carte.
Au final donc, tout se résout avec les cartes. A coté, il faut juste du papier et un crayon pour dessiner les royaumes, noter les caractéristiques des ennemis déjà rencontrés et tenir à jour sa fiche de perso (PV, Or, équipement magique). Et c’est parti pour des heures d’exploration !
Un conte dans ma poche (Fairy tale in my pocket)
Le mariage princier a lieu ce soir au coucher du soleil. Mais la Marraine fée vient vous demander de l’aide : ce n’est pas la Princesse qui est au château ! C’est la Méchante Sorcière qui s’est déguisée et a pris sa place après l’avoir endormi dans une chaumière au fin fond de la forêt !
Le joueur doit donc visiter la forêt pour y trouver la Rose qui réveillera la princesse, la chaumière où dort la princesse et le chemin vers le royaume. Puis il devra rejoindre le Château et tout ceci avant que le soleil ne se couche et que le mariage n’ai lieu !
A chaque tour, on peut explorer en piochant une tuile ou aller sur une tuile déjà découverte. Puis on tire une carte évènement (il y a des combats, des gens à aider, des choses qui nous retardent, un camelot ou encore des objets à gagner). Ce sont les cartes évènements qui servent de mesure du temps qui passe. Quand la pioche est épuisée, on la mélange. Mais si elle s’épuise une troisième fois, la Mariage a eu lieu et c’est trop tard !
Ce jeu solo utilise de très jolie cartes et tuiles et il peut même se jouer par des petits. Et pour ne rien gâcher, il y a une version française.
Escape of the Dead Minigame
La voiture a besoin de réparations et les zombies arrivent…
C’est un jeu de dé qui utilise des D6 classiques. Du coup le seul truc à faire soit même (sauf si on tient à se bricoler des dés) c’est le plateau de jeu. Une impression et … c’est fini ! (ça c’est du PnP comme je l’aime). Bon vous pouvez aussi prendre la peine de découper les pions zombies et marqueurs d’avancement. Mais perso, j’ai tout noté au crayon de bois.
A chaque tour, on a 4 dés. Il faut décider à quel ‘poste’ on les assigne avant de les lancer. Les 3 possibilités sont :
- Tirer sur les zombies (pour endiguer le flot)
- Réparer la barricade (Car si elle craque, on est bouffé)
- Réparer la voiture (Car pour gagner il faut partir !)
Suivant le poste, la valeur à faire sur les dés est différente (réparer la voiture ne se fait que sur un 5 ou 6).
Bon, c’est sympa mais ça ne casse pas 3 pattes à un canard et vous devriez vite voir quelle stratégie adopter pour gagner, le reste ne dépendant que du hasard du dé. Mais comme je le dis, coté PnP, c’est rapide ! (Et y’a même une version française)
J’en ai fait d’autres, dont un marrant : un livre-jeu à fenêtre, donc le coté Livre dont vous êtes le Héros (allez à tel paragraphe) mais caché sous des fenêtres à ouvrir (quand le monstre est mort, si vous ouvrez la porte, …) mais je n’ai pas encore essayé. J’en parlerais plus donc tard.
Mais en tous cas, le PnP ça n’est pas aussi compliqué que je le croyais au début !
Leave a Reply